Paris - Londres à vélo : Episode 1 - Entre mythes et réalités
Publication Août 2015 - Mise à jour Septembre 2016
L'Avenue Verte London Paris : le lourd secret d'un mythe
Rejoindre Londres à vélo en partant de Paris Notre-Dame, une façon insolite pour relier ces deux grandes capitales touristiques. Un itinéraire tracé depuis 2012, long à peine de 400 km et une mer à franchir, tout parait si simple et pourtant...
Nous avons testé pour vous ce fameux itinéraire qui a fait couler beaucoup d’encre et de touristes… Ce que nous avons découvert est que derrière ce nom mythique se cache une autre réalité qu'aucun guide touristique ne vous dira : le Paris-Londres est l’un des plus durs et complexes des itinéraires cyclotouristes. Alors, si vous avez l'intention de le faire un jour, suivez nos conseils pour que votre voyage ne tourne pas au cauchemar.
Si vous voulez avoir plus de détails sur les difficultés à franchir ainsi qu'un conseil sur le découpage de l'itinéraire en étapes, consultez notre deuxième partie du blog Paris-Londres à vélo : Episode 2 - Décodage des étapes
Avec GPS, guides et cartes tu partiras :
Vous allez très vite vous apercevoir que les fléchages de l'itinéraire sont très insuffisants et qu'il vous faudra plus d’une fois consulter le tracé GPS et/ou la cartographie pour vous remettre dans le droit chemin. De plus, il n’y aucune indication sur le panneau officiel, un logo de boussole avec juste marqué Paris et Londres mais sans aucune indication dans quelle direction pointe la flèche, et ce mystère continue de l’autre côté de la Manche… Imaginez le désarroi quand vous croisez deux flèches à la fois, une pour aller vers Londres et une pour revenir à Paris. C’est pour cette raison que les guides et cartes en papier restent indispensables, au moins pour connaître le nom du prochain patelin que vous allez croiser. Le smartphone aussi vous sera très utile pour rechercher des endroits pour manger et dormir le soir pour vous et votre vélo, car vous allez traverser quelques déserts sur l'itinéraire.
Des mollets durs tu auras :
Même si ce n’est pas la montée de l’Alpe d’Huez, sachez que l’itinéraire est loin d’être tout plat, excepté pour les deux ou trois portions sur des voies vertes en France : la voie verte de la vallée de l’Epte, la petite portion de la Trans’Oise, et l’Avenue Verte. Maintenant que vous êtes prévenus, prévoyez un poids minimaliste pour vos bagages sinon vous allez vous punir vous-même. D’autre part, à moins que vous ne soyiez très sportifs, prévoyez des étapes assez courtes, ne dépassant pas 50 km, voire moins sur certaines étapes, sous peine de péter un câble ou de vous écrouler sur la route…
Les autocollants italiens tu suivras :
Là encore, si vous pensez qu’on vous déroule le tapis rouge pour vous mener jusqu’à Londres avec des panneaux signalétiques à chaque coin de rue, vous rêvez très fort !! Heureusement pour nous tous, pauvres cyclistes lancés sur la route dans la quête vers les Grands Bretons, plusieurs voyagistes vélo ont laissé des autocollants le long de l’itinéraire, sur les poteaux le long des routes, à hauteur du cycliste. Il faut suivre de près ces autocollants dont les indications complètent opportunément les panneaux manquants de l’itinéraire, ou le comble de tout, vous emmènent sur des routes plus roulantes et plus sympathiques que l’itinéraire principal. Malheureusement, Outre Manche, les "autocollants" partent vers Brighton puis disparaissent.
Des visites touristiques, tu t’en passeras :
Si vous avez décidé un jour de faire le Paris-Londres parce que vous avez été emballé par les photos des divers guides de cyclotourisme et par la vidéo très alléchante présentée sur le site internet de France Vélotourisme, alors on vous révèle la vérité qui tue : il n’y a pas grande chose à voir en chemin ou à proximité. Il faut donc s’écarter un peu, voire beaucoup de l’itinéraire. Mais là, prudence !! Déjà, que le fléchage du Paris-Londres laisse à désirer, n’allez pas chercher l’aventure hors du sentier, car alors il n’y a plus aucun fléchage indiquant le chemin aller et retour vers les sites touristiques à visiter. Malgré les nombreuses « escapades » proposées dans les guides cyclotouristes, enrobées dans un langage flou artistique dont il faut se méfier et il y a de quoi : les deux escapades que nous avons tenté étaient bien intéressantes certes, mais, pour y parvenir (Brighton en Angleterre) ou pour revenir (Base de Loisirs de Cergy-Pontoise), nous avons sué à grosses gouttes pour retrouver notre chemin. Et comme nous l’avons dit plus haut, chaque kilomètre ou plutôt chaque mètre de dénivelé compte sur le Paris-Londres. Faites donc au maximum l’économie de vos forces pour des choses beaucoup plus consistantes comme atteindre un logement ou un commerce pour acheter de quoi boire.
Nous avons répertorié pour vous quelques sites vraiment à proximité de l’itinéraire du Paris-Londres en passant par le Vexin : le château de Maisons-Laffitte, le musée et parc du château de Théméricourt, le domaine de Villarceaux, le château de Gisors, l’abbaye de St-Germer-de-Fly, le château de Mesnières-en-Bray, la station balnéaire de Dieppe. Une fois en Angleterre, vous passerez à côté de la station balnéaire de Seaford puis près du petit village de carte postale Alfriston qui vaut un mini-détour.
Savoir où dormir, étancher ta soif et de quoi manger tu te préoccuperas :
La grande épreuve que vous réserve le Paris –Londres : un quasi-désert aux portes de Paris avec pas ou peu de logements ou de campings, des villages morts, vidés de commerces, et votre chemin est une succession de montées et de descentes entre champs de blés à l’infini... Cela commence dès la sortie de Cergy et continue jusqu’à pratiquement Gournay-en-Bray, c'est-à-dire la moitié de la partie française. En Angleterre, c’est toute l’étape entre Polegate et Forest Row, celle qu’il vaut mieux éviter d’ailleurs, comme expliqué dans le deuxième épisode du blog.
Pour éviter le camping sauvage avec le ventre vide ou de mourir de soif, il vaut mieux donc partir avec beaucoup d’eau, acheter de quoi manger dès qu’on croise le moindre petit commerce, voire faire un peu de provisions dans vos sacoches (d’où l’importante de laisser un peu de place dans les bagages), réserver bien à l’avance les quelques chambres d’hôtes qui existent sur cette portion de l’itinéraire, surtout si vous risquez d’y être aux alentours des week-ends, où tous les logements sont pris d’assaut par les invités des mariages… Ah oui, une chose très importante que personne ne mentionne est que les mariages en Normandie sont un élément structurant pour le cycliste du Paris-Londres…
Une deuxième méthode pour affronter le désert est de l’éviter… Dans le deuxième épisode du blog, on vous donnera notre version pour un découpage plus intelligent de l’itinéraire, voire les étapes à sauter pour que le voyage à vélo reste un plaisir et non un cauchemar.
Le parcours en entier tu ne te forceras pas et le train ton ami tu te feras :
Même si vous suivez la religion du « je n’abandonne jamais » ou encore « je déteste prendre le train », il faut écouter les voix impénétrables de la sagesse et sauter certaines étapes, voire revenir en arrière parfois pour diverses raisons, comme par exemple trouver un logement, et reprendre l’itinéraire à tête reposée.
Mais sauter des étapes n’est pas chose facile non plus sur le Paris-Londres car contrairement à certains itinéraires comme La Loire à vélo, le train n’est pas toujours à côté… Donc, sauter une étape signifie quand même sauter des gros morceaux de l’itinéraire d’où un choix cornélien à faire dès le départ… Ceci est surtout vrai en Angleterre où la ligne de train est complètement à l’ouest de l’itinéraire, mais si vous tenez à votre vie, étant donné que nos amis les Anglais aiment vivre dangereusement sur la route, il s’avère judicieux de prendre le train pour arriver en un seul morceau pour le selfie devant le London Eye…
La voie verte de Trans’Oise tu ne rateras pas :
Savez-vous que, maintenant, Londres n’est plus qu’à 401 km de Paris au lieu de 406 km… Cette surprise nous l’avons découverte en chemin : une nouvelle voie verte flambante neuve qui relie Beauvais à Gournay-en-Bray, sortie de terre ce printemps 2015. Elle vous économisera rien moins que 5 km et vous épargnera une côte à grimper, quand vous la croiserez en quittant le village de Saint-Germer-de-Fly.
Aller jusqu’à Polegate en Angleterre, tu ne regretteras pas :
Après l’arrivée au port de Newhaven en Angleterre, le guide principal de cyclotourisme du Paris-Londres recommande fortement de sauter l’étape Newhaven – Polegate pour d’obscures raisons, sous peine d’emprunter une sorte de grosse route nationale, histoire de vous dire qu’il n’y a pas d’alternative possible… Tout le monde suit les recommandations des éditeurs du guide, sans même se douter qu’ils n’ont peut-être jamais testé l’itinéraire à vélo !! Or, il y a bien une alternative au train et à la grosse route affreuse. Plus qu’une alternative, c’est LE CHEMIN à ne pas rater. Un petit chemin de terre comme vous en avez vu d’autres dans votre vie de cycliste et qui vous mène pourtant au fond d’une vallée enchantée, creusée dans les falaises, perdue entre ciel, terre et mer, avec des moutons posés sur une prairie verdoyante… C’est le paysage le plus marquant de tout l’itinéraire, dont la vision vous rappellera pourquoi vous aimez le voyage à vélo, chose à laquelle vous commenciez peut-être à douter depuis le début de l’itinéraire…
Le Paris-Londres, sur ton CV vélo tu garderas:
Un itinéraire d’à peine 400 km mais qui vous marquera à chaque coup de pédale. D’abord, relier à vélo deux grandes capitales touristiques qu’on peut joindre en deux heures, l’idée est déjà exotique. Mais plus encore, vous allez devoir apprendre à vous adapter à votre itinéraire, à vous organiser, à gérer vos efforts et vos ressources suivant la géographie du lieu, ce qui n’est pas toujours le cas pour la plupart des itinéraires en France. Avec le Paris-Londres, vous allez sauter à une étape supérieure, celle qui forge l’âme du vrai voyageur et vous donnera envie d’aller encore plus loin avec votre monture...
Quelques bonnes adresses que nous avons retenues sur l’itinéraire :
Tous les hébergements que nous citons, sauf le camping, peuvent accueillir vos vélos dans un endroit sécurisé. Le site web de l'Avenue Verte London Paris fournit également une liste d'hébergement avec accueil vélo des deux côtés de la Manche.
A Maisons-Laffitte, appart’hôtel Quality Suites : un hébergement fonctionnel et bien placé pour votre première étape en sortant de Paris. Vous avez un frigidaire et de quoi faire à manger sur place. Il y a une supérette à côté et un restaurant asiatique en face qui font des plats à emporter.
A Cergy, appart’hôtel Cowool : des appartements très stylés et très pratiques situés à proximité de la Base de Loisirs de Cergy mais aussi de l’itinéraire Paris-Londres par Beauvais. Il y a sur place une laverie automatique, un bar, une mini-épicerie dépanneuse qui vend un peu de tout, et pleins de petits divertissements comme billard, baby-foot, etc… Le prix inclut un petit déjeuner buffet copieux. Très bon rapport qualité prix. C’est aussi le seul hôtel que l’on a vu possédant un vrai parking vélo en sous-sol.
A Chaussy, le Relais de Chaussy, aux environs du château de Villarceaux, 30 km environ après Cergy le Haut : Nous n'avons pas pu tester cette chambre d'hôte mais elle semble être très appréciée des voyageurs. Nous vous le recommandons vivement parce qu'elle est très bien située sur l'itinéraire, à un endroit où les logements sont rarissimes. De plus, cela vous permet de visiter le domaine de Villarceaux sans stress.
A Dangu (8 km avant Gisors), camping de l’Aulnaie : Ce petit camping pour pêcheur, au milieu de nulle part, est notre véritable coup de cœur de ce voyage. Un camping familial tout simple, dans un cadre idyllique, où on peut dormir au bord d’un joli étang et contempler depuis sa tente les reflets du coucher du soleil, si le temps le permet. Le camping est très bien entretenu, avec une laverie automatique et un wifi de tonnerre pour que les pêcheurs puissent continuer à surfer en attendant leur prise… Mais, il n’y a aucun autre service, notamment pas de petite supérette… Il faut donc venir avec tout le nécessaire sinon, il vous faudra reprendre le vélo pour atteindre les commerces quasi inexistants. Vous pouvez quand même vous procurer du pain frais et des viennoiseries au petit matin grâce à la petite camionnette de boulangerie qui passe le matin.
A Forges les Eaux, chambre d’hôtes les Chambres du Lac : Elle a l’avantage d’être juste au bord de l’avenue verte et à proximité de plusieurs commerces. L’accueil chaleureux d’Annie, la charmante hôte, et de ses chats vous mettront tout de suite à l’aise après une journée épuisante à traverser les montagnes russes du pays de Bray. Annie fait également table d’hôte sur réservation. Le petit déjeuner est tellement copieux que vous aurez presque du mal à repartir. Heureusement que la route est en pente douce jusqu’à Dieppe.
A Dieppe, hôtel de l’Europe : Accordez-vous un petit repos à Dieppe avec une chambre côté front de mer dans cet hôtel au charme désuet. Les grandes chambres comme on n’en fait plus de nos jours, vous permettent de prendre votre aise avant de reprendre l’aventure. Une laverie située non loin de l’hôtel (près de l’église de Dieppe) est bienvenue pour refaire vos bagages.
A Dieppe, le restaurant La Mouette à vélo : On y entre pour son nom rigolo et on en sort très content. Un petit restaurant tout simple, avec des assiettes copieuses d’un très bon rapport qualité prix. Attention, les desserts au caramel sont une tuerie ! C'est pour vous pousser à continuer à faire du vélo...
A Southease (1 station de train de Newhaven), l’auberge de jeunesse YHA South Downs : Si vous n’arrivez pas à réserver un logement pour le soir de votre arrivée à Newhaven, ville végétative où se battent en duel quelques hôtels et B&B pas très recommandables, optez pour cette auberge de jeunesse de la chaîne YHA qui se situe à une station de train de Newhaven, dans la direction de Brighton. Les chambres sont très simples mais propres, de style dortoir, avec des sanitaires sur le palier. Le prix est peu onéreux, et vous avez la possibilité de vous faire à manger en utilisant la grande cuisine commune, ou bien de prendre les repas au restaurant. Le cadre est verdoyant malgré le bruit de fond d’une grande route nationale, et une buanderie vous permet de redisposer d'un stock de linge propre.
A Polegate, hôtel Premier Inn Polegate : Quasiment le seul hôtel dans cette ville, ou alors quelques campings plus loin sur la voie verte anglaise Cuckoo Trail, ou encore, prendre le train jusqu’à Eastbourne, près de la mer où il y a beaucoup plus de choix.
A Crawley, hôtel Premier Inn Crawley Town West : Un hôtel très bien situé, proche du centre-ville et de la gare de Crawley et pas trop loin de l’itinéraire. On l’atteint en traversant à vélo un parc qui sert de golf aussi, le Goffs park. Depuis Crawley, on peut rayonner facilement en train, comme aller à Londres ou vers des jolies stations balnéaires au Sud.
Les guides et cartes que nous avons testé :
Le portail officiel de promotion du cyclotourisme en France France Vélo Tourisme donne beaucoup d'informations pratiques sur l'itinéraire Avenue Verte London Paris dont une carte globale (à télécharger ou à demander gratuitement) qui complète bien les guides. Vous pouvez lire aussi notre témoignage de voyage sur France Vélo Tourisme.
Paris-Londres à vélo : Avenue Verte London-Paris - Chamina 2012 : Le guide de référence de l’itinéraire et le premier à exister. Il a quand même de gros défauts à savoir des descriptions très vagues par rapport à son concurrent, avec des découpages de distances très grossiers, ne donnant aucune indication sur les conditions de la route, ce qui le rendrait plus adapté à l’utilisation en voiture qu’en vélo ! La cartographie est assez correcte dans l’ensemble.
Paris à Londres à vélo par les voies vertes - Ouest-France 2015 : L’avantage de ce guide est, premièrement, qu’il vous donne envie de faire l’itinéraire avec de belles photos qui en jettent, ce qui en soit n’est pas une mauvaise chose. Mais vous l’avez compris, les photos ça prend de la place, donc du coup, le guide est le plus lourd de tous… De plus, il décrit beaucoup d’escapades à faire, comme si on était en voiture, alors que les pédales de vélos ne sont pas celles de l’accélérateur…. Bref pas vraiment adapté aux cyclotouristes qui font un itinéraire complet. Un des avantages par rapport aux autres guides est la distance intermédiaire sur les cartes, même s’il y a quand même des erreurs.
Avenue Verte - London to Paris by Bike - Sustrans 2017 : Le guide officiel pour les anglais qui font le sens inverse de Londres à Paris… Ce guide est beaucoup plus concis que nos guides français même s’il est assez verbeux, et évidemment, il faut savoir lire la langue de Shakespeare. Par contre, il comporte une cartographie très précise, surtout dans les centres villes, une carte des dénivelés (le seul guide à en avoir une), et également un carnet d’adresses de logements plus fourni que les autres guides.
Sussex and South Surrey Cycle Map - Sustrans : la carte des véloroutes et voies vertes éditée par l’association Sustrans. Une carte presque indispensable si vous voulez pédaler un minimum en Angleterre. Elle couvre tout l’itinéraire de Newhaven jusqu’aux portes du Grand Londres. On a quelques zooms de villes assez utiles comme Brighton ou Crawley, deux destinations où vous irez probablement.
Carte Banlieue de Paris, du périphérique à la Francilienne Michelin : à utiliser jusqu’à la sortie de Cergy
Carte Eure, Seine-Maritime - Michelin : à utiliser jusqu’à Dieppe.
Les conseils sur les autres moyens de transports :
Le ferry Transmanche ferry : Pour rejoindre l’Angleterre, vous prendrez le ferry à Dieppe qui arrivera à Newhaven après environ 4 heures. Attention, le prix du cycliste n’est pas celui de l’automobiliste ni du piéton. Comptez environ 40€ par cycliste. Un tarif moitié prix est possible pour les enfants de moins de 16 ans mais ne peut être acheté que par téléphone ou sur place. De façon générale pour les vélos, tout ce qui est en dehors du cas de figure classique 1 cycliste adulte + 1 vélo ne figure pas sur le site internet (tandem, remorque, etc…). De la même façon, il n’est pas possible d’acheter des billets pour groupe de cyclistes, cela veut dire 1 cycliste = 1 transaction… On vous garantit que vous connaîtrez le chiffre de votre carte bleue par cœur après l’achat des billets quand vous voyagez en famille !!
Pour les "hyperconnectés", c'est l'occasion de décrocher car il n'y a ni wifi, ni réseau une fois en pleine mer. Enfin, sachez que vous pouvez laisser les sacoches sur le vélo si vous le souhaitez (mais à vos risques et périls évidemment).
Les trains en France : Si vous voulez prendre un bout de chemin en train, ou pour le retour, vous avez le choix entre les lignes transiliennes « Paris St-Lazare - Vernon », « Paris St-Lazare - Gisors », ou encore la ligne A jusqu’à Cergy le Haut. Il n’y a plus de train direct entre Dieppe et Paris (la voie a été transformée d’ailleurs en voie verte Avenue verte). Il faut donc faire le trajet Paris St-Lazare – Rouen puis ensuite, Rouen – Dieppe en TER. A noter que la gare de Rouen ne comporte aucun aménagement pour personnes à mobilité réduite donc, pas d’ascenseurs non plus pour vos vélos, et la fréquence des trains du TER "Dieppe–Rouen" frôle les deux heures à certains moments de la journée, donc regardez bien les horaires.
Les trains en Angleterre : L’aménagement cyclable du Paris–Londres côté anglais reste à désirer, et vous le saurez pourquoi dans Notre Episode 2... Heureusement que prendre le train est très simple pour les cyclistes, et pas si onéreux que ça. Le transport des vélos est gratuit et autorisé sur toutes les lignes, mais seulement aux heures creuses autour de Londres. D’ailleurs il vaut mieux voyager en dehors des heures de pointe (off peak) car le tarif est 2 fois moins cher. Un tarif enfant est appliqué jusqu’à 15 ans et un tarif groupe est proposé si vous voyagez à partir de 3 adultes. Pratiquement toutes les gares anglaises possèdent des ascenseurs et embarquer le vélo dans le train est simplissime… Il faut par contre faire attention car le train se divise parfois en deux destinations. Il faut donc bien vérifier sur le tableau des Départs-Arrivées en gare et se renseigner auprès du personnel pour les numéros de wagons. Il y a un wagon vélo (capable de stocker au moins 3 vélos avec bagages) et pour personne à mobilité réduite mais si vous êtes en groupe, il vaut mieux se répartir chacun sur le début et fin de chaque wagon, où il y a souvent un large espace.
Liens utiles pour aller plus loin :
Le blog Isabelle et le vélo isabelleetlevelo.fr : Isabelle Lesens est journaliste et spécialiste sur tous les sujets du vélo depuis une quinzaine d'années. C'est aussi une sacrée voyageuse à vélo et elle nous fait part au fil des itinéraires cyclables de son retour d'expérience sur chacun des itinéraires parcourus ainsi que sur le test des guides utilisés. Elle a publié deux articles sur le Paris-Londres.
Un site de l'association Provélo spécifiquement consacré au Paris-Londres sites.google.com/site/avenueverteparislondres/home : Un site très documenté sur l'état de la véloroute et des suggestions de diverticules.